7 janvier 2005

Jalel et Nejib en prison en Tunisie

La répression ne faiblit pas en Tunisie et le pouvoir continue de s’acharner sur la famille de Taoufik Ben Brik. En utilisant toujours les mêmes méthodes de provocation. Cette fois-ci, ce sont des policiers en civil qui ont provoqué une bagarre dans un café du centre de Tunis, permettant l’arrestation pour « agression » et « destruction de biens d’autrui » des deux frères de l’écrivain, Jalel et Nejib. Immédiatement emprisonnés, ils furent condamnés le 28 octobre à dix mois de prison ferme. Le procès se déroula dans un tribunal en état de siège. Le 2 novembre, Jalel avait entamé une grève de la faim. En appel, la peine vient d’être réduite à six mois, mais le scandale persiste. Jalel avait déjà été condamné, il y a près de deux ans, à cinq mois de prison après une provocation semblable, puis relaxé en appel. Procès auquel assistaient de nombreux observateurs étrangers, dont nos camarades députés européens. Son crime, en fait, est d’être un dirigeant d’une organisation trotskyste non reconnue (l’Organisation communiste révolutionnaire) et surtout d’être rédacteur en chef d’un journal interdit, Kaws el karama (l’arc de la dignité). Il faut rappeler que, dans cette « démocratie » où le président Ben Ali se fait réélire avec des scores variant entre 90 % et 95 % et ou une organisation comme Attac est interdite, tout est possible, avec le soutien permanent de toutes les « démocraties occidentales ». Une raison de plus pour affirmer notre solidarité avec le combat courageux de tous les démocrates en Tunisie.

2005-01-06