16 février 2007

Un autre sommet pour l’Afrique

Les 15 et 16 février, se tenait, à Cannes, le xxive Sommet France-Afrique, réunissant des chefs d’État et de gouvernement africains invités par le président français. En Afrique, l’armée française est présente au Sénégal (1 130 hommes), en Côte-d’Ivoire (4 500), au Gabon (840), à Djibouti (2 870) et au Tchad (1 100), sous prétexte de maintenir la paix. Sauf qu’elle sert plus souvent de soutien aux potentats locaux et aux entreprises françaises (TotalFinaElf, Cogema, Bolloré, Bouygues...), qui pillent les ressources de ce continent.

Pour protester contre près d’un demi-siècle de ces relations néocoloniales, un collectif d’organisations françaises et africaines met sur pied, depuis plusieurs années, un contre-sommet de la société civile. Outre la dénonciation de ces politiques qui perpétuent la misère, le non-développement et la guerre sur le continent, il s’agit également d’élaborer des propositions alternatives pour construire une autre relation entre la France et l’Afrique. Cette année, l’« Autre sommet pour l’Afrique » se tient du 11 au 16 février entre Saint-Denis, Paris et Cannes.

Inauguré par un forum associatif à Saint-Denis, le contre-sommet s’est poursuivi dans la capitale avec un colloque international, où a été rendu public un appel, élaboré lors du Forum social mondial de Nairobi, en janvier dernier, des organisations de la société civile africaine aux candidats à la présidentielle, qu’une délégation des organisations franco-africaine devrait interpeller par la suite. Plusieurs actions devraient ponctuer le reste du mois de février.

Rouge 16/02/07