24 juin 2008

Quand Hortefeux protège la SPA, les Indigènes sont dans la ligne de mire


Décidément, y’en a qu’on vraiment un gros problème de compréhension du bon français de France. Soit parce qu’on leur a jamais appris – ou alors à coup de trique – soit parce qu’ils font semblant de pas comprendre ce que les gueux veulent leur dire.

C’est le cas de mon Brissounet, le Monsieur Propre de la France sans tâches. Il paraît que ma copine Houria B. l’aurait traité, lui et ses semblables, de « sous chiens ». Déjà qu’avec ses yeux de cocker et sa tête de pékinois, il n’est pas gâté par la nature, mon décoloré qui déménage s’est senti un peu vexé d’être traité de la sorte. Malgré le fait, constaté par des milliers de personnes, qu’il s’est mis à quatre pattes devant Jean-Marie, mon décoloré du front, n’est pas un clébard du FN. Et il veut qu’on le sache. C’est pour cela qu’il a décidé d’agir fermement. Non content de tirer sur tout ce qui ose bouger dans ce pays, surtout si ça a une tête crépue, le « tir-ailleurs de Sarkololo » s’en prend à des Indigènes qu’en ont marre qu’on leur réplique qu’ils sont le hic de ce pays.

Bon c’est vrai que ma copine a des circonstances atténuantes. Déjà, ses parents sont pas français, ou alors ils étaient pas au « courant » de la chose. Ensuite, bien qu’elle même soit née en France, y’aura toujours un couillon ou un flic pour lui demander d’où elle vient. Elle a beau dire qu’elle vient de la Courneuve ou de Paris 16ème, avec sa gueule de métèque, sa tignasse et son franc-parler, elle sera toujours estampillée « pas française, pas du coin ». Alors comment voulez-vous qu’elle parle bien le français, la petite ? Qu’elle confonde pas les mots ? Y de quoi se mordre la langue, tout de même. Qui pourrait traiter les français de couleurs pâlichonnes de « sous chiens », sans s’ameuter les foudres de la SPA, ou alors le syndicat des clébards en colère qu’en ont ras-le-pelage ? Personne, et encore moins les extra-sous-chiens venus d’on ne sait où !!!

Moi-même, j’avais bien une grand-mère allemande qu’était pas foutue de prononcer correctement le nom de Sarkozy. « Petit Nabo » qu’elle l’appelait !!! Est-ce que le Comité de défense des personnes de petite taille l’a trainé en justice pour insulte faite à leur condition ? Non ! Et pourtant, il y aurait eut de quoi.

Ah, c’est vrai que mon Ministre du rapatriement national a déjà fait le carton plein en annonçant que le record du valdindage a été dépassé de 80%. Il paraîtrait même que beaucoup de clandestins demanderaient eux-même à être rapatriés, sous prétexte qu’ils ont bien compris nos lois. C’est qu’à force d’être matraqués, contrôlés, raflés, retenus en taule, ils ont eu largement le temps de comprendre le français qu’on leur fourre dans le crâne. Entre nous, ce même argument était employé pour les Juifs qui ont été déportés. «Ils y allaient d’eux-mêmes », affirmaient Darquier De Pellepoix (1) et Maurice Papon.(2)

Mais en y réfléchissant bien, je me demande si le déménageur ne nous prépare pas un second plan d’aménagement des banlieues françaises. En effet, après avoir renvoyé tous les négros, bougnoules, niakwés et autres bazanés arrivés de fraîche date, ne serait-il pas en train de s’en prendre aux éternels immigrés de l’intérieur, c’est-à-dire à une bonne partie d’entre nous ? Bon, admettons que les Indigènes soient tous renvoyés chez papa-maman, certes. Et après, à qui le tour ? Les communistes (là se sera vite fait, vu le nombre, un coucou pour Moscou ça devrait suffire), les Gauchistes (deux coucous pour on ne sait où), les zazous, les tordus de la tronche, les mal-baisés (ou pas du tout d’ailleurs) ? Enfin bref, on se dit qu’on devrait rajouter quelques vers au célèbre poème du Pasteur Niemeyer. On pourrait même en faire une version plus moderne.
« Quand ils ont embarqués les Négros, Niakwé, Bougnoules, je n’ai rien dit.
Je n’étais ni Négro, ni Niakwé, ni Bougnoule.
Mais quand il a fallu aller bouffer dans un resto,
Je n’ai pas pu bouffer, il n’y avait plus de cuistot,
Quand il a fallu reconstruire les routes, les immeubles, le métro,
Je me suis retrouvé bien con avec mon marteau piqueur, ma pelle et mon râteau,
Car il n’y avait plus ni bicot, ni négro pour faire le sale boulot.
Et si un jour, s’il y avait une bonne guerre,
Heureusement qu’elle sera nucléaire,
Car même pour me défendre, je ne saurais que faire,
Puisqu’il n’y a plus ni négro, ni bougnoule, ni niakwé,
Pour que mon canon se souvienne de leur chair.
Et quand ils sont venus pour m’emmener,
Parce que j’avais perdu mes papiers,
J’avais beau leur dire « Messieurs les policiers, vous faites erreur, je suis du quartier »,
Même RESF n’était plus là pour protester
Car eux aussi on les avait embarqué ».
Il est vrai que chaque fois qu’Hortefeux ouvre sa boite à camembert, ça sent mauvais dans le quartier. Comme l’aurait dit Jacko le Mako, qui s’y connaissait aussi en « dérapage » verbal, « et si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur … ». Et là, ça sent vraiment l’affront national.
Et malheureusement, il y a des odeurs plus persistantes que d’autres.

Mariam SERI SIDIBE
Pour NégroLand News International