10 mai 2009

L’ami des dictateurs

«Sur la Mauritanie, vous connaissez bien ça, est-ce qu'on a souvent vu un coup d'Etat sans manifestation et sans protestation, si ce n'est celle de la France ? Lorsque le président démocratiquement désigné a été retenu, moi-même je l'ai appelé, moi-même j'ai exigé qu'il soit libéré, mais enfin, force est de constater qu'il n'y a pas eu un député ou un parlementaire qui a protesté et qu'il n'y a pas eu de manifestation », a déclaré Sarkozy lors de son voyage au Niger. Outre que le président déchu lors du coup d’Etat d’août dernier n’a jamais été appelé par notre nouveau super-menteur, les protestations de la France ont toujours été des plus molles.

Celles des mauritaniens au contraire n’ont cessé de s’intensifier, bravant l’interdit de manifester et la répression du pouvoir. Le président de l’Assemblée nationale lui-même, Messaoud Ould Boulkheir, a démenti Sarkozy sur RFI le 31 mars dernier, et dénoncé la Françafrique. Voici en tout cas un sacré cadeau pour le général putschiste Abdel Aziz qui s’apprête à s’installer définitivement au pouvoir par un sacre électoral boycotté par les démocrates. On savait que les représentants des putschistes avaient porte ouverte à l’Elysée, en voici la confirmation officielle.