20 mai 2005

Hold up électoral au Togo

Un nouveau bilan des victimes a été rendu public le vendredi 13 mai par la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), qui n’a pas pu tenir sa conférence de presse en raison de l’irruption « d’une cinquantaine de miliciens du parti de Faure Gnassingbé » dans ses locaux de Lomé. Le nombre de victimes atteindrait 811 morts et 4 508 blessés depuis le début de la campagne électorale. Le gouvernement quant à lui parle d’environ 50 morts.
Pendant que la police et l’armée font la chasse aux opposants dans les quartiers populaires, le régime, sous pression de la France, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), fait des appels de pied à l’opposition pour tenter une sortie de crise. En proposant à une partie de l’opposition de former un gouvernement « d’union nationale », la dictature de Faure entend sauver sa peau et pare au plus pressé. Perdre un peu pour sauver l’essentiel et préparer la riposte, tel est le but de sa manœuvre. Il semble opter pour une négociation de bas étage avec les leaders des principaux partis d’opposition. Les Togolais jugeront et se souviendront de ces dirigeants négociant, sur les cadavres des victimes, leurs places dans les ministères ! La Ligue continuera d’être aux côtés du peuple Togolais pour que justice soit faite. Faure-Chirac, dehors !
Le comité de soutien au peuple togolais appelle à manifester devant l’ambassade du Togo à Paris, vendredi 20 mai, 18 h 00, rue Alfred-Roll, métro Pereire.

2005-05-19