18 octobre 2005

Décoré le 13 juillet, suspendu le 17 octobre : le général Poncet au placard.

Communiqué de la LCR. Pour la LCR, la suspension de leurs fonctions de l’ancien commandant de la force Licorne, le général Poncet, et du colonel Burgaud pour faute grave vient rappeler que la présence des troupes françaises, loin d’être un facteur de paix, est une cause de troubles qui ne règle en rien le conflit existant en Côte d’Ivoire. Les faits qui sont reprochés au général Poncet et au colonel Burgaud ainsi qu’à un sous-officier sont tels que le procureur auprès du tribunal des armées s’apprête à ouvrir une enquête pour « homicide volontaire ». Autrement dit, ils sont soupçonnés d’avoir couvert le meurtre d’un ivoirien par les soldats français qui l’avaient arrêté. Le général Poncet, vieil habitué des missions spéciales en Afrique, se trouvait au Rwanda au début du génocide en 1994 pour évacuer des ressortissants. Du Rwanda en Côte d’Ivoire, la France, ancienne puissance coloniale reconvertie en force d’évacuation ou d’interposition, sous prétexte de défendre ses ressortissants, ses intérêts économiques, sa sphère d’influence n’en finit pas d’utiliser les conflits pour se maintenir comme puissance dominante. Les troupes françaises n’ont rien à faire en Côte d’Ivoire ni en Afrique : elles doivent quitter les pays où elles sont installées. Le 18 octobre 2005.