25 mars 2007

Solidarité avec Jalel Zoghlami

Ancien militant tunisien de l’Organisation des communistes révolutionnaires (OCR), fondateur de la revue Kaws El Karama (« l’arc de la dignité »), militant contre les dictatures de Bourguiba et de Ben Ali, Jalel Zoghlami a connu arrestations, agressions et procès montés contre lui dans des affaires de droit commun, visant à l’empêcher d’exercer son métier d’avocat.

Le conseil national de l’Ordre des avocats tunisien l’a inscrit au barreau en 2005, mais le procureur général auprès de la cour d’appel de Tunis a fait appel de cette décision. Cette nouvelle affaire vise à réduire au silence un opposant, mais aussi à mettre au pas le barreau. Ce dernier est l’un des rares espaces combatifs de la société civile, qui n’entend pas se soumettre, comme l’a montré la mobilisation qui se poursuit pour Mohammed Abbou, avocat emprisonné depuis deux ans pour ses opinions, et l’implication des avocats dans les luttes démocratiques.

Jalel Zoghlami est marié et père de deux jeunes enfants. Se mobiliser pour Jalel Zoghlami, c’est défendre son droit à exercer sa profession, mais aussi défendre l’indépendance de la justice. La solidarité s’organise avec la constitution d’un comité de soutien, dont le porte-parole est l’avocate Radhia Nasraoui, un sit-in prévu à la Maison de l’avocat le 16 mars, à l’occasion de la Journée de l’avocat. L’audience en appel est fixée au 27 mars.