L'ampleur des manifestations à Abidjan révèle l'ampleur des rancoeurs accumulées contre la politique africaine de la France, et l'échec de la politique de Chirac. C'est en s'appuyant sur ce profond rejet que les dirigeants du régime de Gbagbo réussissent à mobiliser les foules, mais en même temps ils lâchent des escadrons de la mort, instruments de leur politique de division ethnique, assassinant une figure de l'opposition, terrorisant les populations issues du Nord du pays. Puis ils lancent un appel au secours des Etats-Unis dans une dernière gesticulation.
Bush a réitéré son soutien à la politique ivoirienne de Chirac. Celle-ci n'apporte aucune solution pacifique et démocratique, vacillant sans cesse entre un appui à la rébellion et la protection militaire du régime de Gbagbo. Loin d'éloigner le spectre d'une guerre civile, l'intervention française favorise une cristallisation de l'opposition entre les deux camps, permet aux plus fanatiques du camp gouvernemental de consolider leurs positions avant un affrontement inévitable. Il est temps de retirer à la France la gestion de la crise ivoirienne. Toute sa politique passée et présente démontre qu'elle ne peut être un facteur de paix sur ce continent.
A Paris, le 19 février, se tiendra un nouveau sommet franco-africain qui rassemblera une cinquantaine de chefs d'Etat, les amis de toujours de la France et de ses réseaux et, parmi eux, quantité de dictateurs responsables du maintien des populations dans la paupérisation, l'oppression et la guerre. Nous nous joindrons aux associations françaises et africaines qui manifesteront ce jour-là, à 18 h 30, place de la République, pour dénoncer la politique africaine de la France et le soutien qu'elle accorde à ces régimes despotiques.
Il faut soutenir l'exigence de démocratie revendiquée par les Africains, dénoncer l'illégitimité de la dette et le pillage par les multinationales. Ce sera pour nous l'occasion de manifester contre l'ingérence militaire et économique d'une France qui prétend faire la loi en Afrique.
Alain Mathieu.
Rouge 2003 06/02/2003
Bush a réitéré son soutien à la politique ivoirienne de Chirac. Celle-ci n'apporte aucune solution pacifique et démocratique, vacillant sans cesse entre un appui à la rébellion et la protection militaire du régime de Gbagbo. Loin d'éloigner le spectre d'une guerre civile, l'intervention française favorise une cristallisation de l'opposition entre les deux camps, permet aux plus fanatiques du camp gouvernemental de consolider leurs positions avant un affrontement inévitable. Il est temps de retirer à la France la gestion de la crise ivoirienne. Toute sa politique passée et présente démontre qu'elle ne peut être un facteur de paix sur ce continent.
A Paris, le 19 février, se tiendra un nouveau sommet franco-africain qui rassemblera une cinquantaine de chefs d'Etat, les amis de toujours de la France et de ses réseaux et, parmi eux, quantité de dictateurs responsables du maintien des populations dans la paupérisation, l'oppression et la guerre. Nous nous joindrons aux associations françaises et africaines qui manifesteront ce jour-là, à 18 h 30, place de la République, pour dénoncer la politique africaine de la France et le soutien qu'elle accorde à ces régimes despotiques.
Il faut soutenir l'exigence de démocratie revendiquée par les Africains, dénoncer l'illégitimité de la dette et le pillage par les multinationales. Ce sera pour nous l'occasion de manifester contre l'ingérence militaire et économique d'une France qui prétend faire la loi en Afrique.
Alain Mathieu.
Rouge 2003 06/02/2003